Allergies : ville ou campagne ?
L'Allergie des villes et l'Allergie des champs
Peut-être connaissez-vous la fable Le Rat de ville et le Rat des champs de Jean de la Fontaine…que nous n’avons pas l’intention de vous faire réciter à la veille des vacances d’été ! Penchons nous simplement sur les allergies aux pollens en villes et les allergies et à la campagne ! Les allergies sont-elles les mêmes en ville et à la campagne ? Où sommes-nous plus exposés ? Vaut-il mieux vivre à la campagne ou en ville lorsque l’on est allergique ? Faisons le point.
La campagne : remède contre l’air pollué de la ville , mais pas contre les allergies aux pollens
Nombre de personnes cherchent à fuir l’air des grandes métropoles françaises, Paris en tête. Ils espèrent retrouver à la campagne un air plus sain et plus pur. Plus pur oui, avec moins de pollution, mais la présence de pollen est évidente, variétés et densité de végétaux obligent et notamment les graminées ! La situation peut se compliquer également en ajoutant d’autres facteurs responsables d’allergies . Les acariens qui adorent la poussière et les moisissures (favorisées par l’humidité), sont souvent plus présents dans les maisons à la campagne et amplifient le phénomène. Vivre à côté des champs, forêts, bois, ne présente donc pas que des avantages. Ces étendues naturelles y recèlent souvent un forte quantité de graminées et de plantes herbacées dont les pollens est très allergisant !
La ville, plus respirable que la campagne ?
Certains d’entre nous se sentiraient mieux en ville qu’à la campagne, où les pollens sont abondants. Pourtant ils sont également présents en zones urbaines. La ville est de plus en plus végétalisée et comporte parfois des espèces importées, exotiques non endogènes !
Même si les pollens sont en théorie moins nombreux qu’à la campagne, ils peuvent cependant être beaucoup plus agressifs. En effet l’enveloppe des grains de pollen est altérée par certaines substances polluantes (NO2 et SO3) qui altèrent leur enveloppe protectrice. L’enveloppe fragilisée des pollens se fracture, libérant les protéines responsables d’allergies. Elles se répandent dans l’air et se fixent sur les tristement célèbres « Particules fines PM 2.5 et PM 10 » qui sont inhalables . Les crises allergiques, conjuguées à la pollutions peuvent alors se transformer en asthme, souvent plus sévères en ville qu’à la campagne.
Une prise de conscience des Pouvoirs publics dans le domaine de l'allergie ?
Il serait souhaitable qu’une réelle politique soit mise en place à l’échelle nationale concernant les espaces verts dans les villes pour lutter contre la « pollution verte ». Bien sûr, il n’est pas question de supprimer tous les arbres et toutes les plantes. Mais une plus grande attention devrait toutefois être portée concernant les pouvoirs allergisants des espèces plantées. Il faudrait entre autres, limiter les arbres au pouvoir allergène fort (bouleau, platane..) et éviter les graminées ornementales au profit de plantes au pouvoir allergène faible voire inexistant.
Depuis quelques années, on assiste à une prise de conscience des collectivités sur le sujet. Comme peuvent en témoigner les nouvelles Chartes de l’Arbre Urbain ! Cela permet à différentes villes françaises de définir des trames vertes visant à la limitation des pollinoses.
Vous l’aurez compris, ville ou campagne, chaque environnement a ses avantages et ses inconvénient .
Si vous souffrez d’allergies et que vous souhaitez améliorer votre quotidien, rapprochez-vous de votre allergologue. Il sera le seul à pouvoir vous proposer les actions, traitements et conseils les plus adaptés à votre cas particulier et mieux vivre avec votre allergie.